Vers la démocratisation des boîtes noires vidéo dans les véhicules pour 2013

Enfin! Les institutions ont saisi leur importance et le grand public y trouve de l’intérêt: les boîtes noires vidéos destinées aux véhicules sont en plein sur le devant de la scène, non sans raison(s) d’ailleurs.

Manuel Valls a relancé le Conseil National de la Sécurité Routière, promettant une baisse des morts sur les routes d’ici à 2020, avec un objectif affiché: passer sous la barre symbolique des 2000 morts/an. Cet objectif n’est pas fixé par hasard en cette période: les départs en vacances sont très souvent accidentogènes et notamment pendant ces fêtes de Noël, nombreuses sont les routes verglacées. La nécessité de la boîte noire vidéo refait alors surface, et pas que du côté du gouvernement…

Chantal Perrichon, présidente de la Ligue Contre la Violence Routière s’est emparée du sujet dans son bulletin “Pondération” de juillet-août-septembre 2012 en mettant en lumière un rapport de Cofiroute sur l’utilisation de boîtes noires dans des véhicules.

Il s’avère qu’il y a un lien entre ces deux publications, qui sont pour le moins explicites : le rapport issu de l’expérimentation Cofiroute décrypte des données provenant des 20 véhicules de fonction équipés d’une boîte noire.

Les conclusions sont sans appel: baisse des vitesses maximales, baisse du nombre d’accélérations et de facto, baisse de la consommation de carburant.

 

L’autre élément très intéressant issu de ce rapport est le suivant: les conducteurs, interrogés dans le cadre de ce même programme, déclarent pour 56% d’entre eux que la présence de l’enregistreur a changé leur façon de conduire et 56% se sentent plus responsables avec cet équipement à bord. Enfin, 94 % estiment que l’enregistreur est un avantage en cas d’accident.

Verdict: la boîte noire vidéo est un élément indispensable à la sécurité routière. Dans le cadre d’une vidéo-protection efficace, il doit être intégré dans les systèmes d’assistance d’aide à la conduite (ADAS – Advance Driver Assistance System) tout comme les systèmes anti-collision, d’alerte de franchissement de ligne, d’alerte somnolence, etc.

Cette boîte noire vidéo ne présente que des avantages et ne doit pas faire oublier son objectif premier : responsabiliser l’automobiliste pour une meilleure entente sur nos routes et diminuer de manière significative le taux d’accident, mortel comme non-mortel.

 

D’autres pays, tels que les USA (via la NHTSA) ont déjà mesuré l’importance d’un tel dispositif en travaillant sur la mise en place d’une boîte noire (EDR – Event Data Recorder) dans tous les nouveaux véhicules développés à partir du 1er septembre 2012.

Plus près de chez nous, des élus anglais ont pris les choses en main en voulant rendre obligatoire, à partir du 1er avril 2015, la présence de boîte noire vidéo dans leurs taxis afin d’y sauvegarder 28 jours de données de trajets effectués. L’objectif est toujours le même : sécuriser la route et responsabiliser les automobilistes.

 

Et qu’en est-il en France? Un cabinet spécialisé a travaillé sur la recevabilité des enregistrements vidéo des boitiers RoadEyes devant les tribunaux pénaux, civils et prudhommaux. Le cabinet a conclu que les enregistrements obtenus par ces boitiers sont susceptibles d’être utilisés et considérés à cet effet comme des débuts de preuve.

Plus que jamais, le sujet est d’actualité et l’efficacité des boîtes noires vidéo n’est maintenant plus à prouver. Seul un mouvement coordonné des pouvoirs publics et des professionnels du secteur permettra une généralisation de ce dispositif, pour une vidéo-protection au service du conducteur. De son côté, l’utilisateur tend à comprendre que ce système de vidéo-protection a été développé pour lutter contre l’incivilité, la violence routière qui, rien qu’en France, représente des centaines de délits de fuite par jour [1].

Désormais, l’acceptabilité sociale de la boîte noire vidéo est acquise à l’esprit du législateur qui n’a plus de frein ni de contrainte pour encadrer ces boitiers, et a donc un réel intérêt à les promouvoir.

Concernant le coût de ces nouveaux systèmes, RoadEyes propose une gamme abordable de produits grand public à partir de 129 euros et jusqu’à 279 euros TTC pour les modèles les plus élaborés, et des solutions professionnelles dédiées à des besoins spécifiques seront commercialisées au 1er semestre 2013.

 

L’équipe RoadEyes / P.B    Décembre 2012.


[1] Source: selon l’Observatoire national interministériel de sécurité routière dans son bilan 2011, chiffres en stagnation par rapport à 2010: 138 515 délits de fuite (voir PDF Bilan 2010 de l’Observatoire Nationale Interministériel de Sécurité Routière, page 240)

1 Responses to “Vers la démocratisation des boîtes noires vidéo dans les véhicules pour 2013”

  1. Admin_lesminicameras

    Une évidence dans les taxis, les systèmes de boites noires vont se démocratiser. En France ils seront considérés comme preuves par le législateur quand leur nombre sera suffisant, et c’est un réel progrès de la sécurité routière !